Découverte de la ville et petite altercation

En cette belle journée d'octobre, Shinsei avait décidé de quitter les enceintes du lycée. En fait, la "belle journée" n'était qu'une excuse, étant donné que le plus clair des journées se passait en dehors des lycées, ceci comprenant évidemment les heures de cours. "C'est pas que j'aime pas vos cours, ni que je les trouve chiants..." disait-il lorsqu'un prof courageux s'hasardait à lui demander, de la façon la plus polie et respectueuse (Shinsei avait tendance, même sans forcément le vouloir, à rendre hésitant qui voulait lui faire une quelconque forme de reproche, c'eût été une personne extrêmement courageuse...), "...c'est que j'ai mieux à faire" achevait-il d'un ton insouciant auquel lui et lui seul avait le don d'ajouter une pointe de défi, qui avait clairement l'air de dire "Et? Ça vous pose un problème, que je sèche vos cours?". En cette "belle journée" donc, il traversait les rues, les mains dans les poches. Il portait une veste rouge, légèrement abîmée, auquel une capuche était incorporée. Il avait plusieurs vestes, mais celle-ci était de loin sa préférée. Il y était très attaché: il l'avait depuis plusieurs années, et elle lui allait toujours (effectivement il avait fait une poussée de croissance impressionnante vers ses 14 ans et dès ses 15 ans, atteignant déjà une taille respectable, il ne grandit plus). C'est avec cette veste qu'il avait braqué sa première banque, avec cette veste qu'il avait vécut ses bastons les plus impressionnantes, avec elle qu'il avait battu son record de "4 hommes tués à la secondes" (je vous rassure, ce record avait été battu à l'aide de ses deux fameux pistolets mitrailleurs, il n'aurait sûrement pu le faire avec son katana, sauf peut-être s'ils s'étaient gentillement rangés en lignes serrées devant lui...) lors d'un défi qu'il s'était auto-lancé avant d'entrer seul dans un hangar où vivait - illégalement, cela va de soit - un gang rival. Les malheureux, qui étaient une vingtaine dans le dit hangar, ne se seraient même pas imaginés qu'un homme puisse être assez fou pour les attaquer seul. Ils ne connaissaient pas Shinsei. Leur confiance et leur insouciance fut, bien avant la précision de Shinsei, la 1ère cause de leur mort. Ils auraient dû savoir que toucher à un membre, même avec de simples paroles, des Black Destiny, s'était de se retrouver criblé de balles, jusqu'au dernier. Shinsei était entré dans le hangar d'un coup et lança son chronomètre. Assurément ce n'étaient pas des malins: des bombonnes de gaz et quelques barils de pétrole se trouvaient éparpillés un peu partout dans le hangar. Automatiquement, ce sont ces objets qu'il visa. Ce fut alors des séries d'explosion, qui couvraient les cris de surprise des gangsters. Avec le pistolet mitrailleur qu'il tenait dans sa main gauche, il tirait sur les barils, et avec celui qu'il avait dans sa main droite, il envoyait des rafales à ceux qui couraient en direction d'une autre porte pour sortir. Les balles se figaient dans les crânes avec un bruit sourd, tandis que volaient des cadavres calcinés par les explosions et s'écrasaient sur le sol ou sur leurs camarades, Puis plus eu bruit. Shinsei stoppe son chronomètre. 00"05"27. 5 secondes et 27 millisecondes. 21 morts. Exactement 4 morts par seconde. C'était il y a des années, et le record fut battu depuis.
Mais aujourd'hui le jeune homme marchait, la tête pleine de pensée, sur le trottoir. Il n'avait pas pris son katana, ces rues étant souvent traversées par des forces de l'ordre, mais malgré tout il ne semblait pas mal à l'aise. Pourtant, il avait parfois l'art d'attirer aussi les ennuis. Effectivement, l'aura qu'il dégageait avait tendance à éloigner toute personne a peu près normale, même les gangsters les moins courageux, et les policiers eux-même évitaient de le regarder. Mais cette aura pouvait parfois, en contrepartie, attirer les personnes les plus dangereux, les "skin-head" par exemple, les personnes encore plus tarées que Shinsei, et dieu se demande si ça existe, étaient souvent excitées et dégainaient leurs armes lorsque passait Shinsei. Ainsi, bien que confiant, ce dernier n'était pas totalement fou: cachés par sa veste, étaient rangés dans les poches de son pantalon deux pistolets mitrailleurs, et, bien qu'il s'en servait avec une efficacité bien moins redoutable que le katana, un couteau suisse était rangé dans une poche intérieure de sa veste. Il avait la chance d'être assez débrouillard, mais personne, particulièrement lui, n'était à l'abri d'une embuscade tendue par des dizaines d'hommes armés. Même en pleine rue, il avait connu ce genre de scène, qui généralement finissait de façon assez gore: des cadavres un peu partout, et des camions de flics qui arrivaient par dizaines, et arrêtaient ceux qui étaient présents. Mais quelques fois, lors des scènes les plus violentes, même les policiers préféraient attendre que ce soit fini avant de pointer leurs nez.
Shinsei avait sa capuche baissée, et laissait voir sa chevelure blonde et brillante. Il portait un T-shirt simple blanc, et, les mains dans les poches, avançait en silence. Soudainement il entendit une voix féminine, qu'il connaissait bien, et qui l'appelait. Il se retourna et vit, comme il le pensait, Cassidy le rejoindre en courant. C'était une des seules personnes des Black Destiny que Shinsei avait choisi de prévenir lorsqu'il avait décidé d'aller à Némésis. Elle lui demanda comment il allait.

- Je vais bien, répondit-il avec un sourire, et toi? Tu viens d'arriver?

Il avait ralenti la cadence de ses pas pour pouvoir discuter avec elle.

- Je suis arrivé il y a 4 jours...alors, comment trouves-tu la pension?

Shinsei écoutait silencieusement la jeune fille, tandis qu'ils marchaient d'un pas tranquille et lent. C'était assez étrange qu'ils ne se soient pas croisés. La pension était certes très étendue, mais ce n'était pas non plus une immense cité scolaire de plusieurs centaines de milliers de km²...d'un autre côté, il fallait avouer que, comme déjà dit, Shinsei passait plus de temps à traîner dans les rues de la ville, qu'il ne connaissait pas encore très bien, que dans les salles de classe. Mais il aimait connaître parfaitement son environnement, surtout quand il s'agissait d'un environnement urbain, et il tant qu'il ne connaîtrait pas cette immense ville dans ses moindres recoins, il ne serait pas satisfait et continuerait d'errer sans but précis, si ce n'est celui de mémoriser, de se balader, et de repérer des détails auxquels le commun de ceux qui traversaient ces rues ne faisait guère attention. Il avait par exemple déjà mémoriser de nombreux endroits auxquels les tuyaux de plomberie permettaient un accès direct au toit: cela pouvait être pratique, en cas de poursuite, de pouvoir grimper le long des murs (agile comme il l'était, Shinsei le pouvait si il en avait les moyens), et c'était de surcroît assez marrant de voir la tête des passants regarder les yeux écarquillés un homme monter sur un toit de 10 mètres de hauteur comme si de rien n'était. Pour en revenir aux petits détails que Shinsei remarquait, il avait aussi repéré bon nombre de ruelles étroites, dans lesquelles on pouvait aisément trouver de petites portes ou d'autres ouvertures, menant généralement à des endroits aussi glauques que peu fréquentés. Dernier exemple, il avait fait attention aux petits culs de sacs, souvent bloqués entre des blocs d'immeubles. Cela pouvait être pratique: une de ses stratégies préférées, quand il poursuivait quelqu'un, était de lui courir après de façon à ne lui laisser d'autre choix que de s'enfoncer dans ce genre de ruelle. Le malheureux poursuivi se rendait alors compte que c'était un piège et qu'il ne pouvait aller plus loin.
Cassidy venait de lui faire un rapport digne de celui d'un éclaireur de l'armée. Elle avait toujours fasciné Shinsei pour son organisation et son sérieux lorsqu'il s'agissait des services qu'elle lui rendait. Ils s'assirent sur un banc où personne n'était assis (il y avait des chances que cela fut dû au froid qui était particulièrement présent aujourd'hui) et, tandis que la jeune fille sortit son arme et commença à la nettoyer, devant les passants qui n'y faisaient même pas attention, l'idée ne les effleurant pas qu'il pouvait s'agir d'un véritable revolver. Le jeune gangster profita du fait qu'ils étaient assis pour sortit lui-même, d'une poche de sa veste, une cigarette qu'il avait tiré d'un packet et un briquet. Après avoir abrité la cigarette du vent de sa main droite, il l'alluma de la gauche, puis rangea son briquet, tenant la cigarette coincer entre ses lèvres. Il l'enleva avec ses doigts et cracha une bouffée de fumée, faisant pendre son bras gauche, inactif, derrière le banc. Enfin il parla:

- Tu dois être un peu étonnée de ce calme, hein? Par rapport à la ville où on était...il ne faut pas s'y fier, j'ai déjà visité un bon bout de cette cité. Nous sommes dans le coin "bobo" de la ville...ici il y a surtout des bourges...la moitié des mecs sont soit des putains de PDG, des "hommes d'affaire" comme ils disent, soit des pseudo-lascars qui portent l'équivalent de 2000 balles de vêtement sur eux...et les femmes, c'est moitié secrétaires occupées et coincées, moitié pétasses roses bonbons...mais ce n'est pas partout pareil. Certains coins de cette ville sont aussi craignos que notre ancienne, je m'y suis même presque senti "chez moi"...j'ai d'ailleurs assisté à 2 fusillades en quelques centaines de mètre...l'une à laquelle, je l'avoue, j'ai "un peu" participé.

Il repensait à ces mecs qui s'étaient mis à rire en le voyant passer, certainement surexcités par l'effet de groupe et par l'impression sauvage que déjà inintentionnellement Shinsei. Ce dernier n'avait cette fois-ci pas apprécié et, sortant ses joujous, avait troué le groupe de balles jusqu'à ce que plus rien ne bouge. Le bruit avait sans doute attiré du monde, et ainsi cela tourna en véritable chaos, puisque des gangsters enemis avaient pointés leurs nez et s'étaient affrontés.

- ...La 2ème fois, je n'ai pas assisté jusqu'au bout du spectacle. Mais bon, je t'y emménerai si tu veux, c'est à quelques dizaines de kilomètres d'ici. On ne dirait pas comme ça, mais c'est une ville immense...

Il remit la cigarette entre ses lèvres.

- Avec ce départ précipité et lointain...les Black Destiny ne comptent plus que très peu de membres...va falloir se reforger une réputation.

Acheva-t-il avec un sourire chaleureux, presque "fraternel", en se remémorant cette fois-ci l'horrible mais célèbre réputation que possédait le gang là où ils étaient avant.

- Quoi qu'il en soit, je te remercie d'avoir fait tout ce déplacement...je te dois beaucoup, Cassidy. Accepter comme ça de me suivre dans un bahut et un coin que tu ne connais pas du tout...quitter l'endroit où tu as vécu si longtemps...

Il soupira en levant les yeux au ciel.

Yumi venait de sortir d'un coin ou se trouvait désormais des cadavres. elle se mit a avancer puis elle percuta un type. il était grand et son aura était effrayante... Yumi leva la tête et le regarda dans les yeux... un petit "tsss....frimeur..." s'échapper de ses lèvre. elle resta devant lui. de sa petite carrure ce n'est pas elle qui allait l'effrayer surtout pas avec un top noir et une jupe noir ainsi que des bottes avec des lanières noires, elles aussi. par contre son katana encore rouge de sang lui le pouvait. d'ailleurs elle mit la main sur son katana dont la lame était noire a force de tuer des gens, celle-ci avait prit une teinte noir jais. elle resta la face a ces 2 personnes. elle savait qu'elle aurait qu'une faible chance de les battre. enfin l'aura de la jeune fille semblait lui aussi très puissant. Yumi resta face a eux et ne bougea pas. comme si elle les défiait, d'ailleurs son regard les défiait et même pas qu'un peu s'était vraiment vache! elle semblait vouloir en découdre avec eux. mais plus elle restait a ne rien faire plus elle se rendait compte que ses 2 contre elle... Yumi n'avait aucune chance. pourtant elle voulait la tenter, elle voulait tenter le diable pour qu'il vienne la chercher! cela devait faire des années qu'il en rêvait! maintenant il le pourrait surement si l'affrontement avait lieu!

Cassidy écouta les explication de son boss, gardant le silence jusqu'à ce qu'il ait fini sa démonstration au sujet de ceux qui peuplaient la ville 50% de bourges' 50% de 48% de classes moyennes, le reste étant composé de gangsters et de petites frappes, à un ou deux «%» près. Parfait pour se refaire un nom et imposer leur loi parmi les esprits faibles qui suivraient le mouvement sans broncher tant que cela était profitable à leur porte-feuille. Comme partout il y aurait des rivaux, respectés ou écrasés, assibilés à leur propre gang, d'autres qui résisteraient, qui poserait problème et bien sûr, les adversaire immuables qui dès qu'ils auraient vent de leur installation dans les parages, feraient front contre eux et se feraient un plaisir de tout faire pour leur mettre des bâtons dans les roues. Ceux là au même titre que les gardiens de la paix incorruptible qui refuseraient de fermer les yeux sur les trafics et autre 'petits' délits, bagarres et assassinats formeraient sans doute les plus redoutables. Quand les «méchants» faisaient ami-ami avec la flicaille, mieux valait ne pas se trouver en face où avoir une bonne organisation.

«Merci pour la mise au point boss! Et ouais pourquoi pas, ça ne peut pas me faire de mal de visiter un peu le coin.»

Certes la scène ne devait pas être très jolie à voir connaissant Shinsei, il avait du se frayer un chemin parmi ses ennemis à grand renfort de coup de feu et laisser derrière lui une scène chaotique et vraiment pas très jolie à voir, qui avait du filer des nausées aux premiers arrivés sur les lieux.

«C'est rien je vous avais bien dit que je serai là où vous en auriez besoin. De toute manière, plus rien ne m'attachait la bas.»

C'était tout à fait sincère et elle estimait que le sujet était clos. A partir de ce moment, tout alla très vite. A peine Cassidy avait elle achevé sa phrase qu'une fille se tenait devant eux, ses sabres à la main avait dans le regard la ferme attention d'en découdre. Ses aura respirait à deux mètres le sang et la rage de se battre jusqu'au bout, jusqu'à la mort s'il le fallait. Cette détermination la laissa sans voix et imprima une volonté de l'affronter, de lui faire ravaler sa haine en lui signifiant haut et clair que ses petits airs supérieurs ne lui plaisaient pas vraiment. On avait pas idée de venir se planter comme ça devant son chef et de le regarder de la tête aux pieds avec tant de mépris, c'était exactement le genre de trucs qui amenaient pas mal d'ennuis et qui pouvaient vous mener droit dans la tombe en moins de temps qu'il en faut pour dégainer un katana. Pourtant, elle ne bougeaient pas. Tout comme cette fille dont les katanas avaient revêtu une teinte noire à force de boire le sang de ses adversaires. D'ailleurs, ses cheveux noirs aile de corbeau étaient couverts eux aussi de sang. Tant que Shinsei ne disait rien, Cassidy ne bougerait pas. Cela ne l'avait pas empêchée de sortir son arme sans aucune discrétion et de la pointer sur l'intruse qui venait de faire irruption dans leur champ de vison, apportant à sa suite ces relents de sang si entêtants, invitant à la bataille. Mais pour qui elle se prenait celle là? Sur un seul geste de la part de son voisin, elle en ferait de charpie sans aucun remord, ayant perdu toute envie de «s'amuser» avec les passant en leur faisant peur ni même de rire. Elle avait retrouvé en un instant une stature raide et ses yeux rieurs s'étaient retrouvés voilés d'une obéissance sans borne. Aucun tremblement n'était perceptible dans ses mains mais à l'intérieur d'elle, quelque chose la broyait d'effroi. Ceux qui ne ressentaient pas la peur n'avaient pas le droit de se tenir sur un champ de bataille et Cassidy en avait conscience. Mais c'était jusque là un sentiment qui lui était étranger. Où plutôt, lointain, qu'elle ne savait reconnaître que dans ces moments où ses entrailles se retrouvaient prise dans un étau de crainte trop longtemps enfouies qui lui faisaient serrer des dents tant elle se retenait de crier.

«Boss, je fais quoi?»

Demanda elle à mi voix, en essayant de ne plus se soucier de la présence hostile, avec pas mal de succès.

Ainsi Shinsei et Cassidy se promirent d'aller visiter ces quartiers fort peu recommandable à la populace "commune". Mais pour deux gangsters comme eux, ce n'était qu'une banalité, un endroit où ils s'étaient habités à survivre puis tout simplement à vivre. Shinsei releva ses yeux pour les river sur une silhouette qui s'était figée devant eux. C'était une jeune fille, assez mignonne d'ailleurs, qui tenaient deux katanas clairement imprégnés du sang de ses victimes, certainement nombreuses, comme pouvait en témoigner la couleur noirâtre de la lame. Elle dégageait une aura meurtrière, qui montrait clairement qu'elle n'avait fait d'eux ses "proies" et qu'elle voulait bien donner sa vie si elle pouvait en contrepartie planter ces sinistres lames dans leurs ventres. Comme attendu, Cassidy n'avait pas chômé longtemps, et en une seconde, l'arrivante avait un revolver braqué dans sa direction, le revolver de Cassidy. Cette dernière n'avait pas montré l'ombre d'une hésitation, et elle ne tremblait pas. C'était clairement une habituée, et son expérience au sein des Black Destiny avait fait d'elle une véritable tueuse. Elle attendait l'ordre de Shinsei. Ce dernier n'avait pas bougé d'un pouce, le bras toujours pendant derrière le banc, il gardait cette pose "cool", dans le sens insouciante (et non pas classe). Il laissa échapper un petit jet de fumée bleuâtre de cigarette, avant de recoincer le cylindre entre ses lèvres. Puis il se mit à sourire et à rire légèrement. Il trouvait la situation extrêmement comique. Il avait beau avoir beaucoup d'expérience, cela devait bien faire 2 ans que personne n'était venu devant lui, s'était arrêté et avait aussi clairement montré son intention de le tuer. Alors, accompagné en plus de Cassidy, cela ne lui était jamais arrivé. Lui qui avait l'habitude d'être celui qui choisissaient ses proies, n'avait jamais été dans la situation opposée. Il avait eu de nombreux adversaires, mais pas seuls. Comme quoi, les personnes qui se fichent a peu près autant de leurs vies que de la météo du jour existaient.

- Eh bien, eh bien...voilà un drôle de spécimen...hmm...serais-tu suicidaire, jeune fille?

Ses yeux tournèrent alors en direction de Cassidy. Il savait qu'il lui suffisait d'un regard insistant ou d'un mot, et celle qui était debout devant eux s'effondrerait, le crâne trouée d'une balle. Mais, après un moment de silence, il leva la main pour dire à Cassidy d'abaisser son arme, ce qu'elle fit. Puis il regarda à nouveau l'arrivante.

- Je l'ai déjà vu...tu es à la pension Némésis, n'est-ce pas?...Quel est ton nom?

On aurait pu croire que Shinsei était un peu trop confiant, mais en vérité, il avait juste conscience, mieux que cette jeune fille aux katanas certainement, de la situation et de "qui avait l'avantage". Cassidy avait peut-être abaissé son arme, mais un seul geste trop brusque de l'arrivante, et elle mourrait avant d'avoir eu le temps de choisir sa cible. Après tout Shinsei comme son associée, étaient dotés de réflexes remarquables, forgés grâce à leurs expériences et à leurs talents initiaux. Certes pour ne pas attirer l'attention, aucune des deux personnes n'avait pris son katana, mais ils n'étaient pas pour autant désarmés. Cassidy portaient certainement plusieurs armes à feu sur elles, et il en était de même pour Shinsei, qui avait en supplément un couteau de suisse, qu'il savait dégainé en quelques dizièmes de seconde.

-si je me souviens bien je t'ai déjà vu aussi a la pension... on parle de toi comme un tueur sanguinaire... le fameux Shinsei... non je ne le suis pas... mais il parait que je suis une folle furieuse fan du sang qui gicle... mon nom est Yumi...

Yumi resta la devant eux. elle lâcha doucement son katana et fouilla dans la poche de son jean et sortit un paquet de cigarette elle en alluma une tranquillement. comme si elle ne leur voulait rien... elle les regarda un instant analysant la situation. sachant qu'elle risquait de perdre la vie. puis elle dit un peu en riant...

-de toute façon je n'ai pas peur de la fin de ce "jeu"... ce que risque de perdre c'est ma vie... mais ne dit-on pas que la vie est une jeu?

le ton de sa voix avait quelques chose d'étrangement calme et doux. alors qu'elle parlait de mort... elle soupira et cracha un peu de fumer d'un gris clair qui s'accordait parfaitement avec ses cheveux d'un noir jais dégoulinant encore de sang. elle sortit un chiffon qui était déjà rouge. essuya un peu ses cheveux puis dégaina ses katana s'assis sur le sol et se mit a les nettoyer. elle observait les fait et geste des 2 d'en face. Yumi semblait calme mais pourtant en elle un combat se déchainait, entre l'envie de partir et celui de faire face. mais elle décida de suivre l'envie de se battre comme toujours enfaites. elle resta sur le sol, nettoyant ses katana donnant de léger coup d'oeil sur les 2 mais pas grand chose.

[HRP: Franchement, désolée de ne pas vous avoir répondu plus tôt, ces temps cis j'ai aps eu beaucoup d'inspiration T-T encore désoléééééée!]


L'approche philosophique de la suicidaire aux katana n'était pas dénuée d'intérêt. Cassidy prit quelques minutes pour y réfléchir. Elle hocha a tête et enregistra son nom, se gardant bien de rendre la politesse. Non pas que ça lui posait problème, juste une sensation, un pressentiment.


La jeune file ne comprenait toujours pas pourquoi Yumi était venue se planter comme ça devant eux. Même assise et d'apparence assez détendue, elle trouvait le moyen de la prendre de haut, les yeux un peu perdus dans le vague, l'air à présent désintéressée, entièrement déconnectée de la conversation qui avait lieu sous son nez. La diplomatie et les longues discutions sur le sens de la vie etc, ce n'était pas son domaine de compétence. Elle ne voyait aucun inconvénient même, à se creuser la tête comme ça, de temps en temps, juste qu'aujourd'hui, ce n'était pas le jour, ni le moment. L'étrangeté de la situation sans doute n'était pas propice pour se lancer dans un long débat pour savoir si on devait où non jouer avec sa vie. En ce qui concernait Cassidy, c'était réfléchi d'avance sans même devoir trop se casser la tête. Oui! Après on verrait bien. Demain arriverait bien assez tôt alors qu'aujourd'hui était encore là. Déstabilisée par le changement d'attitude brusque de la fille en face, aucune parole ne lui venait à l'esprit, seulement une envie de lui rendre son sourire. Ça ne coutait rien et c'était la seule chose qui lui venait en tête pour le moment. Même désarmée, quelque chose chez Yumi n'incitait pas à la gentillesse-marshmallow mais plutôt à se tenir perpétuellement prêt pour dévier une attaque, sur les nerf. Mais pour une raison incompréhensible elle n'en avait pas envie. Calmée de son pétage de plomb en pleine rue, elle pencha légèrement la tête et adressa un timide sourire sans quitter son arme des yeux. Shinsei lui avait ordonné de ne pas tirer, pas de ne pas se montrer amicale!

«Tu m'as l'air bien sûre de toi. Yumi dis tu?»

Si ça se trouve son approche un peu brusque n'était pas si irréfléchie que ça. Car pour venir les narguer avec tant de désinvolture il fallait avoir un culot incroyable, où être totalement crétin. Et d'après ce qu'elle en avait vu, Yumi n'était ni l'un ni l'autre. Mais alors pourquoi? Cassidy coupa brusquement court à ses réflexion et se rendit compte qu'avec ses yeux ainsi perdus dans le vague, elle avait l'air un peu dingue. L'air seulement? Dégainer un flingue dans la rue comma ça, sans penser aux flics qui pouvaient à tout moment l'embarquer, ce n'était pas malin. C'était ellle qui était irréfléchie et idiote. D'un rapide mouvement de la main, la jeune fille s'empara de son révolver pour le faire disparaître dans les pans de son manteau en regardant alentour si quelqu'un l'avait remarquée.

*J'ai eu du bol pour cette fois. Je devrais penser à être plus discrète la prochaine fois...j'aurais peut être pas autant de chance*

Cassidy s'étira et joua quelques temps avec la fermeture éclair de son col. Si son pressentiment était bon, pourquoi ne pas prendre une initiative? Avant tout, il fallait trouver quelques informations au sujet de cette fille...Avec de tels réflexes, peut être ferait elle une bonne recrue pour les Back Destiny. Mais Shinsei n'aimerait peut être pas. Un minimum de réflexion et pas mal d'observation avant de se faire une opinion. Ça n'excluait d'ailleurs pas de lui en parler plus tard.

«Mhh...Il fait pas chaud ici. Ça vous dirait qu'on aille se mettre au chaud dans un café?»

-sûre de moi... si tu veux je fais juste confiance a un instinct que vous avez l'air de connaitre tout 2... celui de l'envie de tuer...


Yumi resta assise sur le sol, sortit une veste de son sac et l'envoya a la figure de Cassidy... elle la regarda avec beaucoup de haine dans le regard et dit sur un ton asser sec... très cassant comme si elle lui en voulait, un ton qu'ils risquaient d'entendre souvent avec elle.

-mets sa, tu auras moins froid...

elle se remit a faire le nettoyage complet de son arme. soudainement son sourire disparu et en un instant son arme retourna dans son fourreau. la maison poule a gars semblaient vouloir sortir se dégourdir les jambes mais il eurent vite fait de partir trouvant surement le froid accommodant alors que Yumi n'était qu'en simple top presque en hivers. elle fut soudainement très silencieuse... elle se leva s'épousta un peu et les regarda...

-si vous voulez aller dans un bar y en a un a l'autre bout du parc... je pense que je vais vous laisser... j'ai d'autre chat a fouetter... j'ai surtout besoins de fric...

Yumi sauta dans un arbre et s'y installa. elle attendit un moment puis soudainement elle sauta derrière un type lui piqua son porte-feuille enleva carte de crédit et argent liquide et le remit doucement. elle fit ça avec une dizaine de personne puis elle sauta de l'arbre et se mit a calculer l'argent voler. elle ne s'était attaquer qu'à des gens fortuné. elle semblait savoir les reconnaitre au premier coup d'œil et leur piquait tout ce qu'il y avait de valeur sur eux... s'était pratique pour se faire de l'argent rapidement sans trop se fatigué enfin cela n'as pas prit beaucoup de temps a Yumi pour piquer autant de fric en si peu de temps. elle se retrouva en 1 instant a coter des 2 lascars. toujours en comptant tout le fric gagner... elle estimait même les bijou et objet de valeur.

[HRP: A mon tour, désolé...au début j'avais pas le goût de poster puis je l'ai regretté puisqu'après je me suis retrouvé dans une semaine où j'ai eu pour ainsi dire pas une seconde à moi...voilà, j'espère que vous me pardonnez ]


Shinsei avait suivi tout ce qui s'était déroulé d'un oeil étrangement intéressé, et la conversation entre sa "subordonnée" et Yumi d'une oreille aussi intéressée. Même avec tous les gens tarés que son statut de chef de gang peu apprécié - de ses rivaux - lui avait fait rencontré (et croyez-moi ou demandez à Cassidy, ils en ont vu un paquet), ce genre de fille était rare. Elle avait beau dire que Shinsei et Cassidy étaient doté du même instinct meurtrier qu'elle, ce n'était pas tout à fait vrai. S'il était vrai que les deux gangsters avaient appris à tuer sans ressentir la moindre émotion voir, surtout dans le cas du jeune homme, à tuer par plaisir, eux avaient presque toujours eu la conscience de ce qu'ils faisaient au moment de l'acte. Chez cette Yumi, cela ne semblait réellement être qu'un "instinct", comme elle disait: une envie de tuer qui la guidait dans ses mouvements, mouvements auxquels elle ne réfléchissait pas. Shinsei et Cassidy étaient ce qu'on peut appeler des meurtriers; Yumi était ce que l'on appelait une bête sauvage.
Shinsei n'avait pu s'empêcher de sourire en voyant avec quelle facilité Yumi arrivait à voler leur argent aux passants. Elle s'était rapidement retrouvé avec une liasse de billet, donc elle comptait le montant total devant les deux jeunes personnes. Finalement Shinsei se leva et frappa de son poing (il faisait parfois ça pour exprimer son envie de se déplacer, c'était devenu un réflexe et lorsqu'il frappait de cette façon quelque chose du poing il ne s'en rendait même plus compte...) le banc avant de s'étirer. Le dit endroit frappé du banc n'était plus qu'un creux, qui s'effondra quelques secondes après. La moitié du dossier du banc était un tas de planches défoncées qui traînaient par terre. Shinsei, debout, dit pour répondre à la proposition de Yumi quelques minutes après:

- Bien...je crois qu'effectivement, on va aller au bar. Ca te dirait de venir avec nous, Yumi? J'ai peut-être une proposition à te faire...

Acheva-t-il, tout en commençant à se diriger vers le bar après avoir fait un signe de tête à Cassidy pour lui dire de le suivre.

cela va sans dire que Yumi était intrigué... lui demander de le suivre comme ça sans se préoccuper de quoi elle était réellement capable... car elle n'avait jusqu'à présent montrer ses quelques talents de voleuse et d'intimidation rien de très spectaculaire... elle les suivit rangeant l'argent dans son sous-tient gorges la au moins il faudrait y aller pour le lui voler. la voila alors embarquer avec 2 presque parfait inconnus. il formait une drôle de bande... une qui semblait obéir aveuglément a ce qui était le meneur qui semblait calme mais très violent et la bête sauvage du groupe qui pense plus a ses muscles qu'à son cerveau... le gentil tout était Cassidy, le meneur Shinsei et la bête sauvage Yumi. soudainement elle passa devant un endroit qu'elle connaissait bien... car c'est vrai Yumi avait tuer le gang dont elle faisait partit avant... trop faible a son gout... elle les avait tous tuer en pleine rue comme ça sans se gêner... elle eut un léger rire, tout en continuant de suivre les 2 autres. elle ne disait plus rien et sifflait gentiment... jusqu'à ce qu'il rentre les 3 dans un bar... il eut un étrange silence... Yumi connaissait bon nombre des personnes tous des mafieux ou encore des tueur a gage. ils n'aimaient pas que les nouveau s'invite comme ça mais quand il virent Yumi il commencèrent a montrer un peu plus de colère en tout cas leur aura n'était pas douce en vers elle. mais on va dire qu'elle n'y faisait pas attention, elle s'en foutait même!

Cassidy s'empressa de les suivre, dédaignant le manteau que lui tendait Yumi. Elle n'allait tout de même pas mendier, le sien lui suffisait amplement! Suivre le reste de la 'meute' n'était pas vraiment un signe de docilité mais plutôt très utile pour observer le comportement des autres. Celui de Yumi, de Shinsei, mais aussi des passants -qui se faisaient allègrement dépouiller par Yumi et qui ne s'en rendaient même pas compte- qui se pressaient en marchant comme des pingouins. Quelle bande de stupides adultes! Ils ne pensaient pour la plus part qu'a leur job, leur argent et à toutes ces choses qui ne faisaient pas partie de ses priorités. Quoi de plus important que de profiter de la vie? Elle qui avait été enfermée dans la demeure familiale jusqu'à il y a peu de temps était révoltée par leurs préoccupation, leur vouant un mépris sans bornes. Passé son bref moment de colère, Cassidy hâta la cadence pour ne pas perdre son boss et Yumi de vue. A force d'avoir le nez en l'air, elle allait finir par se perdre dans les rues. Même si l'inimitié évidente que Yumi semblait éprouver à son encontre l'emplissait d'une rage froide, elle se contentait de suivre. Une occasion se présenterait bien où la jeune héritière pourrait place une balle entre les deux yeux de cette pimbêche. Prétexter la 'légitime défense' aurait été si facile... Les rivalités entre membres d'un même gang n'étaient pas rare. Sauf que pour le moment, ils n'étaient que deux. Peut être bientôt trois, amis sans aucune certitude. Alors sa petite vengeance personnelle attendrait. Cassidy savait se montrer patiente mais seulement dans certains cas. Les coups bas en faisaient partie. Donc, elle souriait, gentille et sans animosité particulière, s'écartant pour laisser le passage à ces gens si stupide à ses yeux, faisant profil bas en attendant son heure.

La chaleur réconfortante qui régnait dans le bar qu'ils avaient choisi d'investir lui aurait permis de retirer son manteau sans trop souffrir du froid. Mais ça n'aurait pas été vraiment très malin: exposer son arsenal d'armes à feu, soigneusement sanglées à ses vêtements aurait suffit à rameuter la flicaille de la ville tout entière. La jeune fille commanda une chope de chocolat chaud et un grand verre de vodka, qu'elle versa aussitôt dans son cacao, sous les yeux médusés du serveur qui partit en soupirant chercher les consommations de ses deux compagnons. De nouveau, elle se retrouva prise d'une irrépressible envie de faire la peau a ce péteux de barman. La manière dont il l'avait jaugée de la tête aux pieds ne lui plaisait pas, mais alors pas du tout. N'était-ce pas une bonne raison pour abréger ses jours ça? Non. Sans doute pas. Surement pas. Elle serra les poings sur la crosse de son arme et appliqua sa logique sans faille à la situation actuelle. La réaction de ce crétin était sans doute normale face à une fille qui n'avait pas l'air d'avoir plus de quinze ans et qui commandait de la vodka. Les adultes 'normaux' ceux qui n'étaient ni des yakuzas, ni des petites frappes ne comprenaient pas. Ils ne comprenaient jamais rien et avaient peu de chance de se retrouver un jour à leur place. C'était leur univers depuis la naissance. La violence, la mort, l'alcool et tout ce qui s'en suivait. Alors, les 'autres' qui avaient un emploi stable ainsi que la certitude de dormir bien au chaud le soir venu ne pouvaient simplement pas s'imaginer tout ça. Zen. Calme. Sa main se décrispa et vint se poser sur l'anse de sa chope, ressassant en boucle dans sa tête les même phrases empruntes de violence:

*Du calme Cassidy, du calme. Il ne mérite pas que tu gaspilles une balle pour lui. Il mérite une mort lente et cruelle...*

Rien de plus rien de moins. C'était le genre de type qui se retrouvaient vite dans sa liste de «Gens-qui-ne-lui-avaient-presque-rien-fait-mais-dont-la-tête-où-le-comportement-ne-lui-revenaient-pas» Ceux là constituaient un entrainement excellent au tir pour améliorer ses techniques. Me croirez vous? Viser les articulations, les bras, les jambes, l'estomac de quelqu'un qui court à toute vitesse pour sauver sa misérable peau, le tout sans le tuer tout de suite n'est pas si facile qu'on le croit. Ça c'était pour ceux qui n'avaient presque rien fait...Ils avaient même parfois droit à un petit sourire d'excuse et un 'pardon' prononcé à mi-voix, presque sincère. Vraiment, ce job la minait parfois. Surtout quand il fallait éliminer des témoins. Ceux qui s'étaient trouvés là par hasard, au mauvais endroit, au mauvais moment, qui avaient assisté à quelque chose qu'ils n'auraient pas du voir et qu'il fallait éliminer. Ceux là au moins, avaient droit à une mort propre. Une balle dans la nuque et on en parlait plus. La mort de certains de ces gens la faisaient pleurer. Surtout les enfants, si purs qui lui adressaient un regard plein d'incompréhension mêlée de peur. Ce n'étaient pas leur faute si leurs parents étaient là ces jours là...Mais ils payaient quand même! Alors, Cassidy choisissait une cible, généralement un mur, où un arbre, où elle vidait des chargeurs entiers de munitions pour faire passer sa rage et son impuissance. Sa tristesse aussi. Une gorgée de choco-vodka plus tard, son coup de blues passager était fini. Cassidy souriait toujours, avec retenue et en buvant à petites gorgées.

«Dites, la prochaine fois, on choisira un autre établissement...C'est quand même bourré de bourges à plus de la moitié ici!.»

Par 'autre' elle entendait un situé dans la zone. Un endroit où, peu importe l'apparence du client, on lui servait ce qu'il commandait du moment que la note était réglée. Un de ces bar aux tables crasseuses qui ne connaissaient qu'un coup de chiffon par mois -et encore-. Bref, un endroit où elle serait plus à l'aise que ce troquet propret, pour ne pas dire impeccable.




[HRP: Sorry pour le délais à la réponse. Je n'avais plus beaucoup d'inspiration. Et puis, étant en voyage, j'ai pas mal de difficultés à trouver un point de connexion. Gomen aussi pour les incohérences, comme j'ai aps internet, je ne peux pas aller consulter vos posts et j'écris de mémoire par rapport à ce dont je me souviens. Je corrigerais au besoin.]

Une ambiance que l'on pourrait qualifier de relativement tendue s'installa après l'arrivée des trois jeunes gens. D'un rapide coup d'oeil, Shinsei comprit que Yumi n'était guère acceptée par les quelques mafiosos, qui, bien que cachés parmi la foule de bobos PDG acros au café et à leur "petit monde stable, tranquille et naïf", n'échappaient aux yeux du gangster. Effectivement, bien qu'il ne pouvait dire si c'était dû à son expérience, un don naturel ou simplement une alliance d'une petite dose de chacun, Shinsei avait la capacité, tel d'un aigle, de différencier certaines personnes de la foule. Les mafieux en faisaient partis. La plupart de ceux qui étaient présents ici (c'est-à-dire tout de même très peu, dans ce bar situé en plein centre-ville prospère et globalement plutôt isolé de la violence extérieure) reconnurent immédiatement Shinsei et Cassidy (cette dernière était sûrement celle qui des Black Destiny avait passée le plus de temps en la compagnie du jeune homme). Ils leurs adressèrent de brefs coups d'oeil prudents et méfiants, puis, après quelques secondes silencieuses, reprirent leurs conversations, accompagnées de quelques chuchotements conspirateurs. Mais pour être honnête, les complots que de quelconques gangs ou branches de la mafia pouvaient murmurer contre lui étaient bien le dernier de ses soucis. Pour l'heure, la tension la plus grande était celle qui régnait entre les deux jeunes filles, Cassidy et Yumi...leurs faux sourires ne trompaient pas le jeune chef de gang, qui devinait derrière une certaine haine...il soupira en s'asseyant. Ses pensées se confirmèrent après la commande de Cassidy: elle était véritablement en colère. Shinsei soupira une nouvelle fois avant de demander lui-même à l'homme parfaitement habillé qui venait de se pointer:

- Apportez-moi une olive, un morceau de sucre, du gin et du tonic...

Le serveur s'arrêta quelques instants, interloqué, se demandant ce qu'on pouvait bien faire avec autant de chose. Mais un regard noir accompagné d'un sourire intimidant, mélange dont Shinsei avait le secret, lui fit vite comprendre que ce qu'il allait faire de ces quatres produits importait peu au serveur et que c'était dans son intérêt de se dépêcher. Après avoir pris la commande de Yumi, il partit en soupirant. L'atmosphère était tendue, et Shinsei se demandait qui la première allait tirer sur l'autre. Il dit alors à Yumi:

- Les Black Destiny...nous ne sommes plus que nous deux dans ce gang. Moi, le chef, et Cassidy. Nous étions très craints dans la ville où nous étions, que ce soit par les civils, les policiers ou...les autres gangs. Je compte bien reforger une réputation aux Black Destiny ici. Mais à deux, ça volera pas haut. Je cherche d'autres membres. Des personnes talentueuses dans ce domaine, comme toi, Yumi. Tu m'as l'air suffisamment habituée à cet univers pour que je n'ai pas à te fournir "d'entraînement". J'aimerais bien que tu nous rejoignes...Cependant...

Il fut interromput par le retour du serveur, qui déposa les commandes sur la table en fer. Shinsei, après avoir vu Cassidy entamer de boire son fameux mélange qu'un estomac normal ne pourrait supporter, porta son attention sur ce qu'il avait commandé. Il prit son verre, dans lequel il versa le gin. Il ajouta un peu de tonic jusqu'à ce que le verre soit à moitié plein. Il sortit alors d'une des nombreuses poches qui étaient du côté intérieur de son manteau une petite ficelle: il s'en servit pour attacher le sucre et l'olive. Enfin il déposa l'olive et donc le sucre, regardant avec attention la boule verdâtre se déposer au fond et, après quelques secondes, remonter lentement à la surface.

- Hmm...c'était rapide...le "Ptit Grégory". Si vous en aviez commandé aussi, on aurait pu jouer! Normalement le but du jeu est, comme je l'ai fait, de plonger l'olive attachée au sucre dans le mélange de gin et de tonic. Celui dont l'olive remonte la première a perdu. En gage, il doit généralement payer la tournée aux autres et boire sa boisson cul-sec! Vous en prendrez un après, et on essaiera. Donc, je reprend ce que j'avais dis. Cependant, si tu acceptais, il faudra savoir qu'il n'y a qu'une chose que j'impose.

Il envoya un bref regard à Cassidy pour lui signaler que cela la concernait aussi, au cas où elle aurait oublié, et reprit:

- Je veux qu'une certaine notion de..."respect"...soit appliquée. Que cela soit clair: j'aime tous les Black Destiny, mais je ne peux les obliger à tous s'aimer. D'ailleurs, je n'ai pas à le faire, vous pouvez vous occuper vous-même de vos affaires, je m'en contre-fiche...Seulement tant que cela ne dépasse pas le stade de la pensée ou des petites querelles entre vous. On a déjà eu des membres du gang qui se battaient, ou qui s'insultaient. Je n'ai jamais rien fais contre. Par contre, la règle absolue...aucun membre de ce gang n'a le droit d'en tuer un autre!!! Et par tuer, j'élargis le mot aux blessures très graves. La seule personne à avoir bravé cette règle...comment dirais-je...l'a regretter, tout simplement. Maintenant, Yumi...accepterais-tu de rejoindre les Bkac Destiny?

Avant que la "bête sauvage" ne réponde, Shinsei répondit à la précédente question de Cassidy avec un sourire:

- Je suis bien d'accord, ça pue le modèle réussite américaine ici...odeur que les quelques mafieux présents n'arrivent pas à enlever.

Acheva-t-il en levant son verre en direction de l'un d'entre eux, qui les regardait depuis le début et qui, s'apercevant qu'ils le savaient eux aussi depuis le début, détourna son regard avec une moue un peu gênée. Shinsei l'avait d'ailleurs reconnu, Michel Agnello, un parmi tant d'autre des "petits dirigeants" d'une quelconque branche de mafia italienne, présentes même dans les villes les plus sûres de ce monde. Surtout dans les villes les plus sûres.